Les 20 et 21 juin 2022, les universités de Barcelone et de Rovira i Virgili ont organisé une conférence réunissant des professeurs émérites en droit international public.
Ce webinaire qui célébrait les 50 ans de la Conférence de Stockholm, était l’occasion pour les intervenants de s’interroger sur les évolutions du droit international de l’environnement les 50 dernières années, le multilatéralisme environnemental et les acquis de la conférence de 1972 pour le futur.
Les différents intervenants ont abordé, entre autres, les sujets suivants : la définition des grands principes de droit environnemental, la participation de la société civile dans la protection de l’environnement, l’aspect transfrontalier de la protection de l’atmosphère et la protection des mers et océans.
Yann Aguila, président de la Global Pact Coalition, a clôturé l’événement, en faisant un point sur le futur de la gouvernance environnementale internationale et la responsabilité environnementale de tous.
Il a présenté le projet de Pacte mondial pour l’environnement dont l’objectif est de consacrer les droits et devoirs environnementaux de tous en un instrument unique servant de référence pour tous les acteurs: citoyens, entreprises et États.
Le multilatéralisme n’est pas à la hauteur de la crise environnementale que nous traversons. L’opposition des États-Unis et de la Russie par exemple lors des négociations du projet de Pacte mondial pour l’environnement, en est une bonne illustration.
Cependant, les négociations en cours autour de la résolution sur le droit à un environnement sain à New York sont plus prometteuses. En cas d’adoption, cette résolution pourrait permettre au projet de Pacte de revenir sur le devant de la scène internationale.
Lors de son intervention, Yann Aguila a tiré un état des lieux de la gouvernance environnementale actuelle. Au centre du problème semble être la question de la souveraineté des États : elle est totale en droit international et souvent elle s’oppose ainsi à l’adoption de lois nécessaires pour le bien être de tous, notamment en matière environnementale. Pour y répondre, une piste est de doter les organisations internationales d’un pouvoir normatif en la matière. Le rôle du juge national n’est également pas à négliger : il peut et doit être le gardien des promesses des États pour permettre une véritable lutte contre la crise environnementale.
Vous pouvez retrouver l’enregistrement du séminaire au lien suivant : Seminario “Estocolmo 1972: Cincuenta años de Derecho Internacional del medio ambiente” – Zoom