L’Assemblée générale des Nations Unies reconnaît le droit de vivre dans un environnement sain


Aujourd’hui, à 17h10, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, par 161 voix pour, 0 contre et 8 abstentions, une résolution reconnaissant le droit à un environnement propre, sain et durable comme un droit humain pour tous.

Cette résolution fait suite à des mois de mobilisation des organisations de la société civile, parmi lesquelles la Global Pact Coalition, et s’appuie sur la résolution 48/13 du Conseil des droits de l’homme qui a reconnu ce droit en octobre 2021.

La réaffirmation aujourd’hui par l’Assemblée générale des Nations Unies, organe législatif de l’ONU qui comprend tous ses États membres, est une victoire historique pour la protection de l’environnement et une étape majeure vers une conception des litiges environnementaux fondée sur les droits de l’homme. Elle prouve que le multilatéralisme dans le droit international de l’environnement a encore un rôle à jouer. 

Bien que les résolutions de l’Assemblée générale ne soient pas des instruments juridiquement contraignants, cette résolution constitue un message politique et symbolique fort promettant l’élaboration et le renforcement de nouvelles normes internationales en matière d’environnement et l’instigation de nouvelles actions en faveur de l’environnement et du climat. La protection de l’environnement est désormais considérée comme un élément essentiel de la protection des droits de l’homme. 

La Global Pact Coalition est fière d’avoir travaillé avec de nombreuses autres organisations de la société civile afin d’assurer l’adoption de ce texte important. Nous saluons le formidable leadership de David R. Boyd, Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’environnement, et de son prédécesseur, John Knox. Nous tenons également à saluer le Core Group d’États qui a pris l’initiative de garantir un environnement sain pour tous : le Costa Rica, les Maldives, le Maroc, la Slovénie et la Suisse.

Cette résolution n’est en réalité qu’une première étape : cette reconnaissance doit désormais être combinée à de solides mécanismes de mise en œuvre du droit de vivre dans un environnement sain afin de renforcer pleinement la protection de l’environnement mais également la santé et la jouissance des droits de l’homme de tous et toutes. La mise en œuvre du droit à un environnement propre, sain et durable pour tous nécessite désormais des politiques publiques ambitieuses et des instruments internationaux efficaces. 

Surtout, cette résolution pourrait être le fondement d’un instrument international fédérateur sur le droit à un environnement sain et les autres droits environnementaux. Telle est l’ambition du Pacte mondial pour l’environnement. 

 

Yann Aguila, Président 

Victoria Lichet, Directrice Générale